21 mars 2020

Interview d’Eric Girot, Directeur Général AAG France


Article du 20 mars 2020 – APRES VENTE AUTO


Après avoir annoncé hier la mise en place d’une hot line pour aider à la mobilité des véhicules prioritaires, Eric Girot, directeur général, apporte des précisions sur le choix opéré en interne et sur le dispositif mis en place sur le terrain. Le « meilleurs compromis » selon lui.


Mardi matin, après l’annonce du Président de la République Emmanuel Macron, Alliance Automotive Group communiquait la fermeture de l’ensemble de ses sites de distribution de pièce et ses ateliers intégrés. « Dès vendredi , nous planchions sur les alternatives possibles, explique Eric Girot, directeur général d’AAG. Le lundi soir, suite à la déclaration du Président de la République, nous avons pris la décision de fermer nos sites, la sécurité et la santé des nos collaborateurs et de nos clients étant notre priorité absolue. Le lendemain matin, 500 collaborateurs (NdlR : sur les 4 500 que compte AAG) étaient équipés pour respecter les consignes de confinement et télétravailler. »


En parallèle, le groupe annonçait la mise en place d’une hot line destinée aux véhicules prioritaires : véhicules d’urgence (ambulance, force de l’ordre), véhicules essentiels pour le fonctionnement du pays (véhicules pour le transport de denrées alimentaires, de médicaments, pour l’entretien des réseaux électriques, le transport de gaz, les bennes à ordures ménagères) ainsi que les véhicules des personnels hospitaliers et des médecins.


Dispositif ad hoc


Cette hot line est en fait la hot line technique intégrée mise en place par le groupement de distribution l’été dernier. En deux jours, les équipes ont été formées pour remplir trois missions principales : trouver un atelier susceptible d’accueillir les véhicules pour une intervention, l’aide à à la recherche et à l’identification de pièce (pour les ateliers intégrés) et enfin intervenir comme support auprès des réparateurs désorientés par la soudaineté de la situation, et les aider dans leurs démarches administratives comme par exemple la mise en place du chômage partiel.


Pour permettre l’entretien réparation des véhicules mentionnés plus haut, «AAG a mis en place sur le terrain un dispositif là encore dédié : à travers les 4 plateformes du Rheu et de Caen (Todd) pour les pièces PL, de Blois pour les véhicules légers et les utilitaires et la plateforme Le Hello du Mans pour les pièces techniques, AAG est ainsi en capacité d’alimenter les 78 sites VL et les 94 ateliers Pl (G Truck/Top Truck) en veille sur le territoire», complète Eric Girot. Pour ces sites encore en activité, les conditions sanitaires sont drastiques pour éviter toute contamination : chaque plateforme n’accueille qu’un seul et unique opérateur en même temps pour la préparation des commandes. A cela s’ajoute plus de 220 ateliers VL indépendants des réseaux du groupe qui ont manifesté leur intention de faire partie de ce programme de solidarité. Un chiffre qui devrait d’ailleurs grossir, le dispositif ne datant que de jeudi !


In fine, si la pièce n’est pas disponible en local, et si les commandes s’opèrent donc en mode ‘dégradé’ selon les propres mots d’Eric Girot, les délais de livraison de la pièce de rechange n’excède pas J+1 partout en France.


«Cette décision n’a pas été simple ; mais l’exemple chinois montre que le confinement strictement respecté est la meilleure solution pour enrayer l’épidémie, déclare le directeur général d’AAG. Dans ce cadre, ce dispositif nous est apparu comme le meilleur compromis entre sécurité des personnes et maintient d’une activité pour une catégorie très spécifique de véhicules essentiels pour le pays.»


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21 mars 2020